Histoire du drone
Octobre 1918 : première bombe volante
Nommée « Kettering bug », littéralement « Kettering la punaise » lancée par un américain et capable de parcourir 120 km avec 85 kg d’explosifs à son bord. La technique de programmation trop aléatoire a condamné l’engin à rester au stade expérimental. On retiendra qu’un mois avant, ces maudits frenchies (en anglais dans le texte) ont réussi à faire parcourir 100 km à un vieux VIII télécommandé.
1939 – 1945 : les drones engagés aux côtés de l’aviation
Pour l’anecdote Radio plane fabricant de drone en vogue à cette époque compte parmi son personnel une jeune femme inconnue à cette époque dont le nom aujourd’hui ne l’est pas : Mademoiselle Norma Jean Dougherty plus connue sous le nom de Marilyn Monroe.
Dans un côté moins glamour et plus funeste, l’ainé du clan Kennedy Joe décède à bord d’un avion téléguidé dont il devait sauter non loin de la cible. L’avion explosa beaucoup trop tôt et l’affaire fut classée sans plus d’explications.
Les Allemands sont les seuls à employer des bombes volantes / planantes opérationnelles. Les malheureusement connues V1 et V2.
Pour le 1er : 6 m d’envergure, 8 m de long chargé d’une tonne d’explosif. Avec une portée de 200 km avec une vitesse de croisière de 600 km/h.
Le V2 quant à lui est une vraie fusée aux limites de l’espace avec sa vitesse de 5000 km/h et sa portée de 320 km. Les Allemands s’imposent sur le plan technologique grâce à des bombes téléguidées d’une redoutable précision.
La Guerre froide : un nouvel élan
Elle donne naissance aux drones tactiques ou de reconnaissance. Engins volant à basse altitude capables de prendre des photos des sites à atteindre. Récupérées en parachute, les pellicules partent au développement. L’armée intervient au plus près du champ de bataille sans intervention directe des combattants.
Les suites du 11 septembre 2001
La riposte et donc l’engagement américain mettent en avant l’utilisation des drones grâce à leurs performances, leur exactitude qui permettent de mener une guerre « zéro mort » pour l’attaquant.
Les drones rivalisent dans leurs mensurations et leurs performances. Deux exemples :
- le drone « Male Predator » avec son envergure de 16 m, 40 h de vol à une vitesse de 200 km/h à une altitude de 7000 m pour un rayon d’action de 12000 km.
- le drone « Global Hawk » qui vole à une vitesse de 120 0km/h à une altitude de 18000 m pour un envergure de 40 m, des dimensions d’un avion de ligne.
Les années 2000 : l’ère de tous les possibles
Le constructeur Prox Dynamics devient leader des nanodrones avec son « Black Hornet » un appareil de 18 grammes tout compris, il se résume en deux mots : mobile et compact.
Les radios digitales offrent maintenant confort et sécurité. La qualité des capteurs photo supplante celle des argentiques.
Bill Clinton annule la dégradation volontaire du signal GPS qui à la base était mis en place pour l’armée. La précision passe de 100 m à 10 m.